Pour le coup on a eu l'occasion de faire le plein de souvenirs, de sourires, de rencontres, de délires, et ça aide à souffler! Ces Eurockéennes ont été à la hauteur de nos espérances, on n'a pas eu le temps de se faire chier deux secondes. Je vous raconterais bien les watts dans les oreilles en pleine nuit, la tente trop méga cool, les gens bizarres, la plage en sciure, la sangria, le Ball-in de Martin, les batailles de boules, les insultes des voisins pas prononcées mais pensées très fort, les caméras, les culs dans la piscine,... etc. Mais vous n'y comprendriez pas grand chose. Je me contenterais de vous faire un récap des quelques heures de Free Hugs auxquelles nous nous sommes livrées.

Tout d'abord merci à Johny (c'est la Josie tout à gauche sur la photo!) d'avoir écrit le premier panneau, sans quoi je pense que je n'aurais jamais fait le premier pas vers les gens (c'est à ce moment là que la sangria a aussi été utile)

Ce fut un moment magique, complètement délirant et je ne regrette pas du tout d'avoir raté le concert de The Do pour ces dizaines de calins! Bon, vous connaissez le principes bandes d'attardés accroc à la webosphère... On croise les gens, on leur propose un Free Hug (parce que "calin gratuit" en français c'est ridicule) et on les serre dans nos bras pour pallier à ce manque ambiant de chaleur humaine. 
Les gens étaient réceptifs pour la plupart (pas tous) et on en a vu de toutes les couleurs:

Il est 22h59, à la télé c'est X Factor et on vient d'entendre "Dieu m'a donné la foi" ...

*Nostalgie*

Je ne sais pas ce que vous faites ce soir, dans quel état d'esprit vous êtes, peut être que certains d'entre vous sont tristes, essaient de se changer les idées, d'autres ont peut être complètement la flemme et zonent sur internet à la place d'étudier leur cours ou de bosser sur un projet... Il y en a peut être qui sont juste là par habitude, un rituel de lecture du soir? 

Moi je flâne parmi mes anciennes photos et je regrette le ventre plat que j'avais il y a longtemps d'ici... (oui, c'était en 2005, j'avais 19ans... hum)

Je l'écris donc ici officiellement,

d'ici cet été j'aimerais faire à nouveau rentrer mes fesses dans les pantalons en toile et les shorts que je mettais à l'époque...

Je lègue donc la boite de chocolats "Merci", les kinder chocolat que m'a offert J-s vendredi, les kinder bueno et autres paquets de chocolats qui se trouvent dans l'armoire, à qui le souhaite...

En ce moment, je me sens comme une SDF.
Ca fait plusieurs mois, plusieurs années même, que c'est comme ça. Je pars de chez moi avec mon baluchon "Je sais pas quand je rentre!" De toute façon ils le savent: habitant loin de l'école, si je sais faire des économies sur l'essence, je le fais. Oui, je le fais et donc je squatte à gauche à droite. C'est une habitude chez moi, le coffre de ma voiture est devenu mon antre, j'y cache toutes mes réserves! Mes réserves de fringues, de cours, de bouffe même parfois. C'est limite si je ne vis pas dans cette voiture! Jusque là ça me convenait bien. Mon côté nomade appréciait cet état de vagabonde. "Tu veux dormir là ce soir?" Ok!
Mais je le supporte de moins en moins, je n'arrive pas à me poser et je ne me sens plus chez moi, nulle part, même plus à mon adresse actuelle. Je n'ai mon mot à dire chez personne et je ne m'y retrouve plus. J'ai besoin de me poser quelque part et de me sentir "chez moi", et vite.

En ce moment, je me sens comme une SDF.
En ce moment... mais ça ne va pas durer, en août les choses vont changer...
 

Je suis comme pétrifiée. Je me sens comme quand j'avais 9ans, un jour de piscine. Quand je pleurais pour ne pas y aller parce que le maître nageur et sa sévérité me faisaient flipper. Je ne voulais pas me faire crier dessus, mais je ne voulais pas non plus aller nager dans le grande profondeur. Là c'est pareil, je dois me lancer, préparer mon sac de piscine pour affronter le maître nageur et ses gros yeux... C'est la même rengaine toutes les semaines, mes pieds sont scotchés au sol et mes mains tremblent. Pourtant si je ne me prépare pas correctement ça sera pire encore. J'ai envie d'être une gamine capricieuse qui obtient tout ce qu'elle veut, mais à 25ans ça ne fonctionne plus comme ça. On est responsable tout seul de ses propres emmerdes. J'ai pas envie...

<< Madame en tout cas je voulais dire
aujourd'hui vous êtes belle!
Enfin non c'est pas vrai
parce que vous êtes toujours jolie
mais aujourd'hui vous l'êtes encore plus!!! >>  S. - 8ans

A 12jours de mes 25 ans,
c'est quand les enfants m'appellent "Madame Stéphanie" au lieu de "Mara"
que je commence à flipper.

Mais après réflexion, en faisant le point 1an après mon opération (pour ceux et celles qui ont suivi), j'ai fini par me dire que vieillir n'est pas si mal tout compte fait. J'ose toujours me déguiser en WonderWoman dans des soirées douteuses, je mange toujours le Nutella à la cuillère, je me fais toujours taper sur les doigts parce que je ne range pas ma chambre, j'aime toujours autant faire de la balançoire à la plaine de mon village, aller courir pieds nus dans le sable (Johny, quand est ce qu'on y retourne?), mettre une fleur dans mes cheveux, écouter du rock et me peindre les ongles de toutes les couleurs alors... Whatever.

 

Même s'il contient toujours des évènements douloureux, des tabous et des frustrations, parler du passé est aisé. On raconte les faits tels qu'ils sont, c'est tout ce qu'on a finalement. les seules choses qui sont sures, les seuls faits sur lesquels on peut compter, s'appuyer puisqu'ils sont arrivés. Un court instant, certes, mais une fois passés ils font partie de nous. Les évènements, même les plus anodins, ajoutent une brique à notre personne.Toutes ces rencontres, ces soirées, ces coups de blues et ces déceptions, sans eux nous ne serions pas la même personne.

Le futur.
Quant à lui, il est beaucoup moins certain. On a beau dire ce qu'on veut, rien n'est prévisible à 100% et ça nous fait flipper. Tous autant que nous sommes, nous avons tous la trouille du futur. On se fait des plans et des projets et rien n'arrive exactement comme on l'avait prévu. Pour ma part j'en suis arrivée à avoir peur de faire des projets. "Cette année sera l'année où..." je ne sais pas.  J'ai trop peur d'être déçue, c'est nul. Je ne sais pas ce qui m'arrivera demain, même si je souhaite de tout mon coeur que mes rêves se réalisent. Comme ils disent: Inch Allah.

2011 devrait être l'année où :
Je terminerai mon TFE et je serai diplomée.
J'aurai 25ans (p.t..n)
Je commencerai à m'installer dans mon "chez moi"... avec lui et peut être même avec eux.
Je ne serai plus étudiante et je devrai me trouver un premier vrai salaire.
Bref, 2011 devrait être l'année de toutes les transitions... de quoi bien flipper, à fond!!



D'ici là il n'y a qu'une chose que j'ai envie de dire, c'est que je vous souhaite plein de bonnes choses pour cette année... Non ça c'est débile, je recommence: je vous souhaite plein de bonheur tout court. Pour cette année et l'année suivante et même si vous avez des ennuis, de quoi vous arracher les cheveux, n'oubliez pas de vivre quelques moments heureux. De quoi avoir une collection de photos souvenir à regarder en cas de coups durs pour se dire que la vie n'est pas si pourrie que ça finalement... en résumé: "Prenez soin de vous et de ceux que vous aimez..."  =)


 

2010 a été l'année où:
On a cumulé les sorties,
On a rencontré des artistes,
On a fait un nouvel an estival,
On a fait ce qu'on voulait,
Ma famille a retrouvé un peu le sourire,
J'en ai eu fini avec l'orthodontie,
J'ai retrouvé de vieux amis, des vrais,
Je me suis remise au sport,
J'ai réussi à remonter la pente...

En bref, 2010 c'était ça: