Fix me please
Â
Quelque chose déconne avec moi, mais quoi? Je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Toute ma vie je me suis dit que j'étais capable de gérer, que quoi qu'il arrive, je pouvais trouver les solutions toute seule, que je ne me laisserais pas envahir par mes émotions. Et si j'avais tout faux? Là je bloque et je ne sais pas vers qui me tourner, je suis seule dans ma bulle, seule face à mon problème et je ne sais pas comment le régler. Même à Lui j'ai peur d'en parler. Je me retrouve tous les matins figée, coincée, angoissée, frustrée,... cassée. Mon corps crie, hurle qu'il faut que je fasse quelque chose et ma tête se met sur off, je n'ai plus aucune pensée rationnelle et je me sens la fille la plus nulle de la terre. Une grosse merde en somme.
J'ai décidé d'accepter que c'était un problème, que j'avais un problème, maintenant comment je fais pour en sortir? Et si c'était le moment de sortir la carte joker du psy... ? Comment on fait quand on n'a jamais fait ça?
je suis une "habituée" des psychothérapies, pour diverses raisons, toujours est-il qu'il y a toujours cette même angoisse, quand on recommence un nouveau cycle: "comment ça va se passer? Qu'est-ce que je vais dire, et comment je vais le dire?"
En fait, il n'y a pas à se poser ces questions: si tu vas chez un psy, c'est que tu es arrivée à la conclusion que tu devais parler à quelqu'un de ce qui ne va pas, du coup, quand tu arrives devant ton thérapeute et qu'il te dit "je vous écoute", t'es en quelque sorte conditionnée pour parler... tous les plans que tu as fait avec intro/synthèse/antithèse s'envolent, et tu parles, tu vides.
On a tendance à mystifier les rendez-vous psy, alors que c'est juste un moyen de se soigner comme un autre. Aucun rapport avec les caricatures du psy qui dit "Mh" ou "je vois" et te fait banquer 70 euros comme dans Bref :) c'est beaucoup plus riche que ça!
(c'était mon intro)(oui, je sais ^^)
Ceci étant dit, ma meilleure pote (qui était du genre "tu vas chez le psy quand tu es fou" et "j'irai jamais! JAMAIS!!!") a eu des peines de coeur, et, sous mon conseil, a fini par se rendre chez un (une) psychothérapeute. Au début elle a trouvé ça dur, de parler de choses qui font du mal, d'autant plus dur que c'est une inconnue en face, et maintenant (ça doit être la cinquième ou sixième fois qu'elle y va) elle dit qu'elle en avait effectivement besoin et que ça la soulage. Je ne l'ai pas poussée, j'ai attendu que ça vienne d'elle... comme tu dis, il a fallu qu'elle réalise d'elle-même "qu'elle avait un problème" et qu'elle ne pouvait pas s'en sortir seule...
On ne pousse pas les gens à suivre ce genre de thérapie, on leur conseille et ils prennent ou ils laissent. Si tu réfléchis à prendre cette "carte Joker", c'est peut-être qu'il est temps :)
Quant à choisir un psychologue, pour ma part j'avais demandé conseil à mon médecin traitant, en lui disant que je voulais une psychiatre femme, assez jeune de préférence. Ca permet d'affiner un peu le choix et de ne pas se lancer dans l'inconnu :)
Je suis désolée pour cette bouse informe mais c'est vrai que je trouve dommage de dramatiser la psychothérapie... On est nombreux à s'y accrocher et on n'est pas anormaux pour autant :) on ne sait juste pas gérer tout ce qui nous arrive.
Un calin pour réconforter, et un autre pour te remercier d'avoir tout lu :)